Exposition de peinture de Septembre

Eliane BRUN :
Cela fait maintenant plus de vingt années que j’ai retrouvé, par hasard dans un tiroir, cette boite de pastel qui me suit encore aujourd’hui. Instantanément séduite par cette matière douce et fragile qui me convenait pleinement, je n’ai cessé de l’utiliser, depuis, en autodidacte.
La nature, le monde animal et la faune sauvage me tiennent à cœur depuis toujours. C’est donc, instinctivement que j’ai eu envie de restituer l’émotion que je ressentais à leur contact.
Être au plus près, saisir le regard, la beauté, donner au spectateur l’envie de pénétrer ce regard ou de caresser l’animal, voilà ce que m’inspire le pastel !
Peindre ceux qui me semblent si vulnérables, malgré les apparences, c’est aussi montrer à quel point, il faut prendre conscience de les préserver.
Plus récemment, j’ai ressenti le besoin de travailler sur des formats plus importants, pour donner plus de puissance à certain sujet et c’est l’acrylique qui me l’a permis. La force a remplacé la délicatesse, mais toujours dans le même esprit. En peignant avec des pinceaux, des couteaux ou les mains, l’accomplissement reste intact.
Deux séjours en Afrique du Sud, des expositions, des rencontres, des échanges sont source d’inspiration et comblent mon bonheur de peindre.

Claude Chotard : Quelques mots sur mon travail
Lorsque je m’installe dans mon atelier, je peins souvent d’après des essais ou des croquis saisis sur le sujet ; puis c’est l’imaginaire qui s’invite et vient compléter le travail en cours. Je démarre généralement avec une idée, un plan en tête et je laisse venir les formes et les actions du hasard. J’aime jouer avec l’eau qui parfois prend d‘ étonnants détours et se permet des familiarités inouïes.
Je reste un éternel curieux en testant de nouveaux papiers et en cherchant des
pigments différents. Parfois il me semble avoir trouvé la voie de l’aquarelle, la Vraie et l’instant d’après je retombe dans mes doutes et mes questionnements.
Avec la magie de cette technique, j’ai l’étrange impression que je pourrai toujours
apprendre; l’aquarelle est le remède contre la vanité, elle m’ oblige à rester modeste.
Bien sûr, au fil des années, ma peinture a évolué, elle est devenue plus abstraite, plus essentielle tout en conservant des éléments et des formes expressives.
J’ai conscience qu’il me reste encore mille choses à découvrir et qu’il me faut encore observer, écouter l’eau et l’accompagner pour qu’elle puisse prendre le sens que j’avais initialement prévu en m’installant à ma table de travail.
C’est le résultat de ces recherches que je veux présenter aujourd’hui dans cette
exposition…